Témoignage de Magali JAULIN, Franciscaine Missionnaire de Marie à Clichy-sous-Bois
Je suis engagée depuis 5 ans comme religieuse Franciscaine Missionnaire de Marie et je vis à Clichy dans une communauté de 5 sœurs. Dans quelques mois, je prononcerai mes vœux définitifs publiquement. C’est une étape importante dans ma vie chrétienne. Voici retracées rapidement les étapes que j’ai vécues jusqu’à mon engagement aujourd’hui.
J’ai grandi dans un milieu chrétien qui m’a transmis la foi catholique. Baptisée très jeune, j’ai appris à connaître Dieu à travers le catéchisme et me suis préparée aux sacrements de la première communion puis la confirmation au sein de l’enseignement catholique. Mais à l’adolescence, j’ai peu-à-peu pris de la distance avec la pratique religieuse. Je n’y trouvais pas de sens. Plus tard, à l’âge de 17 ans, j’ai commencé à aller à un groupe de prière du renouveau charismatique. Là, j’ai fait une rencontre de Dieu dans l’Eucharistie et cela a bouleversé ma vie. J’ai commencé à prier en m’adressant personnellement à Dieu. A cette époque aussi, j’ai lu beaucoup de livres de spiritualité et des vies de saints. Dans la vie de saints comme Padre Pio, Ste Thérèse de l’Enfant Jésus ou encore Ste Elisabeth de la Trinité, j’ai vu combien Dieu pouvait combler la vie d’un homme, d’une femme. Petit-à-petit s’est creusé en moi le désir de donner moi aussi ma vie à Dieu en me consacrant à Lui. Ensuite, il y a eu des étapes avant que j’entre chez les franciscaines missionnaires de Marie. J’ai vécu en particulier une expérience missionnaire au Bénin, en Afrique de l’Ouest pendant 2 ans.
Là-bas, loin de tout, s’est confirmé l’appel à « tout quitter » pour Dieu et à choisir une vie missionnaire, ouverte à l’international. Au retour, j’ai découvert Saint François d’Assise. Le témoignage de cet homme m’a beaucoup touchée : sa simplicité, sa foi en un Dieu qui est Bonté, son amour pour les pauvres, les exclus. Pendant ces années de recherche, la question du mariage et la maternité s’est présentée devant moi. Je l’ai considérée comme un choix possible mais mon désir d’une vie entièrement donnée à Dieu a été plus fort. En renonçant à me marier et à avoir des enfants, j’ai choisi d’aimer autrement, en mettant Dieu en premier dans toutes mes relations. Et cela me rend heureuse. Un autre aspect que je jugeais important pour ma vie est la vie en communauté. J’ai découvert que j’avais besoin des autres pour vivre ma vocation missionnaire.
Il y a 5 ans, je me suis engagée à vivre en communauté fraternelle, dans l’esprit de st François d’Assise.
Ce n’est pas tous les jours facile, nous ne nous sommes pas choisies mais c’est Dieu qui nous a appelées chacune et c’est Lui qui nous donne la force de surmonter les obstacles : comme dans toute vie commune, nous avons nos limites : incompréhensions, tensions et parfois conflits sont là pour nous rappeler que Dieu nous a appelées telles que nous sommes, et Il nous invite à grandir dans l’amour. C’est parce que Dieu est fidèle que j’ai décidé de m’engager dans cette aventure. Il est « mon Roc, ma Citadelle … » (Ps 17,2)
